Covid-19 : la vaccination a-t-elle un impact sur la durée du cycle menstruel ainsi que sur la durée et l’intensité des saignements ?

Marco Verch. © ccnull.de

Une étude américaine indique qu’une femme peut présenter un léger allongement, en moyenne de 0,91 jour, de son cycle menstruel suite à la vaccination contre la Covid-19. Cette augmentation, inférieure à un jour, est certes significative sur le plan statistique, mais n’a pas de conséquence sur le plan clinique.

Cette étude a cherché à déterminer si la vaccination anti-Covid-19 est associée à des changements dans la durée du cycle menstruel ou de celle des règles chez des femmes vaccinées en comparaison à des femmes non vaccinées. En effet, des déclarations de femmes sur les réseaux sociaux mais également des signalements sur les registres de pharmacovigilance recensant les possibles effets secondaires post-vaccinaux, semblent indiquer la survenue de modifications transitoires des menstruations après une vaccination contre le SARS-Cov-2.

Publiée le 5 janvier 2022 dans la revue Obstetrics & Gynecology, cette étude a consisté à analyser rétrospectivement les données du cycle menstruel enregistrées entre octobre 2020 et septembre 2021 sur une application smartphone dénommée ‘Natural Cycles’ et agréée par la FDA, l’agence sanitaire fédérale américaine. Cette application vise à informer les utilisatrices en matière de prévention d’une grossesse par des moyens non hormaux ou, à l’inverse, de planification d’une grossesse. Après anonymisation des données, celles-ci peuvent être utilisées à des fins de recherche.

L’étude a porté sur les données recueillies auprès de femmes âgées de 18 à 45 ans (à plus de trois cycles après une grossesse ou d’utilisation d’une contraception hormonale) au cours des trois cycles précédant l’administration de la première dose vaccinale. Le suivi a été effectué au cours des trois cycles suivant la vaccination (cycles 4 à 6). En parallèle, des données du même ordre provenant d’une cohorte de femmes non vaccinées contre la Covid-19 ont été analysées. Elles portaient sur une même période de temps, à savoir six cycles menstruels consécutifs. Toutes les participantes de cette étude avaient une durée de cycle menstruel normale, c’est-à-dire comprise entre 24 et 38 jours.

Les chercheurs ont calculé à l’échelon individuel le changement moyen (évalué en jour) de la durée du cycle menstruel durant les trois cycles précédant la vaccination et le premier cycle post-vaccination. La majorité des vaccinées a reçu une deuxième dose de vaccin (15 % au cours du cycle 4, 63 % durant le cycle 5 et 2 % pendant le cycle 6). Pour les femmes vaccinées, le cycle 4 était donc le premier cycle post-dose vaccinale. Le cycle correspondant à l’administration de la seconde dose variait selon le moment où les participantes l’ont reçu. Il pouvait s’agir du cycle 4, 5 ou 6.

Les auteurs ont également évalué la durée du cycle menstruel correspondant à la seconde dose vaccinale ainsi que les modifications de la durée des règles lors des cycles de la première et seconde dose de vaccin. Ont été exclues de cette étude des femmes atteintes de syndrome des ovaires polykystiques, de dysfonctionnement de la thyroïde et d’endométriose.

L’étude a porté sur un total de 2 404 femmes vaccinées et de 1 556 femmes non vaccinées. La cohorte des vaccinées était légèrement plus âgée (34 % des participantes avaient entre 30 et 34 ans vs. 24 % chez les non-vaccinées), avait plus tendance à être nullipare (n’avoir jamais porté d’enfant) (79 % vs 69 %) et à être plus éduquée (77 % des vaccinées avaient fréquenté les premières années d’université versus 60 % chez les non-vaccinées). Les vaccinées avaient plus tendance à être blanches (54 % vs 7 %). Plus de la moitié des femmes vaccinées avaient reçu le vaccin Pfizer, contre 35% le vaccin Moderna et 7 % le vaccin Janssen de Johnson & Johnson.

Différence de durée du cycle menstruel entre vaccinées et non-vaccinées

Globalement, la durée du cycle menstruel de la cohorte des vaccinées était augmentée de 0,71 jour [IC95%*: 0,47-0,94] au cours du premier cycle post-dose vaccinale (cycle 4) par rapport aux trois cycles précédant la vaccination. Aucun changement significatif n’a été enregistré dans la cohorte des non-vaccinées. Chez ces dernières, l’augmentation de la durée du cycle n’était en effet que de 0,07 jour [IC95%: -0,22-0,35].

Les auteurs ont procédé à un ajustement statistique sur des variables confondantes (ainsi dénommées car pouvant parasiter l’établissement d’une relation entre les variables d’intérêt). Pour ce faire, ils ont notamment tenu compte de l’âge et de l’indice de masse corporelle (IMC). Ils ont ainsi montré que la différence de durée du cycle menstruel selon le statut vaccinal a été de 0,64 jour [IC95%: 0,27-1,01].

Augmentation du cycle menstruel de 0,91 jour après la première dose

Dans le groupe des femmes doublement vaccinées (qui excluait donc les femmes qui avaient reçu le vaccin uni-dose de Janssen et celles n’ayant reçu qu’une dose du vaccin de Pfizer ou de Moderna), l’augmentation du cycle menstruel a été de 0,91 jour [IC98,75%*: 0,63-1,19], tandis qu’aucun changement significatif n’a été observé chez les non-vaccinées (0,12 jour, [IC98,75%: -0,15-0,39]).

Après ajustement sur les variables confondantes, l’analyse a montré une différence de 0,79 jour de la durée du cycle menstruel correspondant à la deuxième injection vaccinale [IC98,75%: -0,40-1,18].

Concernant les rares femmes qui avaient reçu les deux doses de vaccin au cours du même cycle menstruel (cycle 4), l’analyse statistique après ajustement sur les variables confondantes montre que la durée du cycle a augmenté de 2,32 jours [IC98,75%: 1,59-3,04] par rapport à celle observée chez les non-vaccinées.

Cet allongement du cycle menstruel disparaît durant les cycles suivants et ne représente donc aucun danger pour la fertilité.

Afin de remettre ces résultats dans leur contexte, il convient de savoir que la durée du cycle menstruel n’est pas immuable et qu’elle peut varier de mois en mois au cours de la vie d’une femme. La Fédération internationale de Gynécologie et d’Obstétrique considère comme normale une variation de la durée du cycle menstruel inférieure à huit jours.

Alison Edelman et ses collègues du département de gynécologie-obstétrique de l’Oregon Health & Science University (Portland) précisent ne pas avoir noté de différence dans la durée des menstruations durant le cycle post-dose vaccinale : 0,08 jour [IC98,75%: -0,04-0,19 après la première dose et 0,08 jour [IC98,75%: -0,04-0,20] après la deuxième dose. Les durées du cycle menstruel et des menstruations n’ont par ailleurs pas montré de différence significative selon le vaccin administré.

Possible impact sur l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien

Les auteurs rappellent que la chronologie du cycle menstruel est régulée par  les ovaires, dont le fonctionnement est sous le contrôle de l’hypophyse, elle-même sous l’influence de l’hypothalamus.

On parle en endocrinologie d’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien. Or, ces fonctions physiologiques hormonales peuvent être affectées par des situations de stress. Les auteurs ne considèrent cependant pas que le stress généré par la pandémie puisse être à l’origine des changements observés dans la cohorte des femmes vaccinées dans la mesure où de telles modifications n’ont pas été observées durant la même période dans le groupe des non-vaccinées. Par ailleurs, l’analyse des données recueillies avant et durant la pandémie n’a pas montré au niveau populationnel de changements de la durée du cycle menstruel dû au stress de la pandémie.

Selon les chercheurs, les vaccins à ARN messager provoquent une réponse immunitaire robuste ou représentent pour l’organisme un facteur de stress susceptible d’affecter de façon temporaire l’axe hypothalamo-hypophysaire-ovarien.

Compte tenu du calendrier d’administration des vaccins anti-Covid-19 à ARN messager aux États-Unis (21 jours pour Pfizer et 28 jours pour Moderna), une personne recevant deux doses en un seul cycle pourrait recevoir la première dose au début de la phase folliculaire du cycle, dont on sait qu’elle est affectée par le stress. Et les auteurs de souligner qu’une maladie aiguë sévère, telle que la Covid-19, peut en revanche être catastrophique pour le fonctionnement de l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien, parfois de manière permanente.

On ignore à ce stade si les résultats obtenus peuvent être généralisés à l’ensemble de la population américaine, et ce d’autant plus que les auteurs ont choisi d’analyser une cohorte de participantes ayant des durées normales de cycle menstruel, ce qui n’est pas le cas de nombreuses femmes (notamment celles ayant un IMC supérieur à 35).

D’autres questions n’ont pas été abordées dans cette étude, comme celles des symptômes menstruels, de la survenue de saignements inopinés ou de changements dans l’abondance des saignements.

En résumé, bien que la durée du cycle menstruel soit légèrement augmentée après vaccination anti-Covid-19, celle-ci n’a cependant pas été associée à des modifications de la durée des règles, font remarquer les auteurs de l’étude publiée dans Obstetrics & Gynecology.

On peut s’étonner d’un tel constat alors même que, selon une correspondance publiée le 15 septembre dans le British Medical Journal (BMJ), plus de 30 000 notifications de pharmacovigilance relatives aux changements en matière de règles et de saignements survenant entre deux cycles ont été rapportées après vaccination anti-Covid-19 (par ARN messager ou vecteur adénoviral) au Royaume-Uni à la Medicines and Healthcare Products Regulatory Agency.

En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) signalait fin décembre 2021 l’existence de troubles du cycle menstruel pouvant affecter à la fois la fréquence et l’intensité des saignements. « Les règles peuvent être irrégulières, douloureuses (dysménorrhée), trop abondantes ou trop prolongées (ménorragie) ou absentes (aménorrhée). Il est également possible que des saignements surviennent entre deux cycles (métrorragie »), pouvait-on lire dans un point de situation sur la surveillance des vaccins contre la Covid-19.

Nombreux mécanismes biologiques plausibles

Les menstruations correspondent à un événement inflammatoire et hémorragique. De nombreux mécanismes biologiques plausibles peuvent expliquer l’impact d’une stimulation immunitaire d’origine vaccinale sur le cycle menstruel tels que des phénomènes immunologiques sur les hormones régulant le cycle, des effets systémiques sur les mécanismes de l’hémostase (coagulation) et de l’inflammation, des effets immunologiques sur les mécanismes cycliques de réparation et de renouvellement des cellules de la muqueuse utérine.

Plusieurs études antérieures ont évalué l’effet d’une vaccination sur le cycle menstruel. En 1913, il avait été montré que la vaccination contre la typhoïde était associée à des irrégularités du cycle menstruel (absence de menstruations, règles absentes ou différées, abondance des saignements). De même, des résultats similaires ont été rapportés après vaccination contre l’hépatite B.  Enfin, une étude de pharmacovilance a montré que plus d’un quart des participantes présentait des irrégularités du cycle menstruel après vaccination contre le papillomavirus (HPV).

Publiée le 12 octobre 2021 sur la plateforme medRxiv, une étude, conduite par Katharine Lee, Kathryn Clancy et leurs collègues de l’université d’Illinois (Urbana-Champaign), a analysé les données menstruelles de femmes âgées de 18 à 80 ans (âge médian 33 ans). Toutes les participantes étaient complètement vaccinées (délai de plus de 14 jours après administration des doses requises) et n’avaient pas contracté la Covid-19.

L’étude a débuté le 7 avril 2021 et s’est terminée le 7 octobre 2021, après six mois de collecte de données. Elle avait initialement été annoncée sur Twitter avant d’être relayée sur d’autres réseaux sociaux. Plusieurs médias (télévision, radio, blogs scientifiques) avaient également cité l’étude en fournissant un lien vers celle-ci, permettant ainsi de recruter un plus grand nombre de participantes. D’autres femmes vaccinées avaient été incluses dans l’étude après avoir fait des recherches sur leur propre expérience en matière de cycle menstruel. Au total, l’analyse statistique a porté sur 35 660  femmes ayant reçu deux doses de vaccin Pfizer ou Moderna.

Saignements plus abondants

Parmi les femmes préménopausées ayant spontanément un cycle menstruel régulier, environ 45 % ont indiqué n’avoir noté aucun changement dans la quantité des saignements après vaccination, et environ 40 % ont remarqué que leurs règles étaient plus abondantes. Près d’un tiers de ce sous-groupe a également noté une durée plus longue des saignements.

Parmi les participantes préménopausées, celles qui étaient plus âgées et/ou d’origine hispanique avaient plus tendance à présenter des règles abondantes après vaccination.

La tendance était similaire chez les femmes préménopausées (âgées de moins de 45 ans) sous contraception hormonale et ayant des cycles menstruels réguliers. Environ 42 % n’ont noté aucune différence concernant l’abondance des saignements alors qu’environ 41 % ont rapporté avoir des saignements plus abondants après vaccination. Plus d’un tiers des femmes de ce sous-groupe indiquait également une durée plus longue des menstruations.

Enfin, les femmes préménopausées ayant des cycles spontanés réguliers et qui présentaient une endométriose, des ménorragies (menstruations anormalement abondantes et prolongées) et/ou des fibromes, avaient plus tendance à avoir des saignements plus abondants que celles ne présentant pas de trouble ou maladie gynécologique.

Les différences observées sur la quantité des saignements et la durée des règles étaient statistiquement significatives. Les réactions locales (douleur au point d’injection) ou systémiques (maux de tête, nausées, fièvre, fatigue) ne différaient pas dans les sous-groupes.

Parmi les participantes post-ménopausées (âgées de plus de 55 ans, et n’ayant donc plus de menstruations), un saignement post-vaccination a plus souvent été noté chez celles qui étaient légèrement plus jeunes (âge médian 59 ans) que chez celles plus âgées (âge médian 61 ans).

Il n’a pas été noté de différence après vaccination par Pfizer ou Moderna concernant l’abondance du flux menstruel ou dans la fréquence de saignements inopinés (breakthrough bleeding).

Les participantes ayant spontanément un cycle menstruel régulier et qui ont rapporté un flux menstruel plus abondant ont eu significativement plus tendance que les autres à avoir de la fièvre (environ 43 % vs. 39%) et à être fatiguées après la vaccination (environ 42 % vs. 35 %).

Les données présentées dans ce preprint ne permettent pas d’estimer la prévalence de modifications des saignements menstruels dans la population générale dans la mesure où certaines femmes ont pu vouloir participer à l’étude en raison de changements menstruels vécus comme inconfortables, douloureux, effrayants ou préoccupants. Cela dit, nombreuses sont également les participantes qui ont déclaré n’avoir observé aucun changement. « Avoir conscience de biais de sélection est important pour contextualiser les résultats de l’enquête. Cela dit, la taille de l’échantillon de cette enquête est assez grand pour penser que les tendances observées sont réelles et qu’elles affectent un grand nombre de personnes vaccinées », déclarent les auteurs.

Un effet modeste, temporaire et sans gravité

En résumé, cette étude rapporte donc, dans une proportion notable des cas, une augmentation du flux sanguin menstruel parmi des femmes actuellement réglées mais également post-ménopausées, ceci en réaction à la vaccination anti-Covid-19. La reconnaissance de ce phénomène peut contribuer à rassurer les personnes vaccinées dans la mesure où celui-ci est transitoire et sans conséquence clinique.

En aucun cas, ces effets secondaires modestes et temporaires n’affectent la fertilité ultérieure des femmes vaccinées, comme tentent parfois de le faire croire des groupes antivax et/ou complotistes. En effet, l’hésitation vaccinale parmi les jeunes femmes tient souvent à ce qu’elles croient que les vaccins anti-Covid-19 puissent retentir négativement sur leur future capacité à procréer.

Un phénomène rarement évalué  

Ces deux études, respectivement publiées dans Obstetrics & Gynecology et sur le site medRxiv, devraient inciter à évaluer les possibles effets sur la durée du cycle menstruel, la durée et la quantité des menstruations, au cours des prochains essais cliniques vaccinaux. En effet, leur suivi ne comporte habituellement pas la recherche d’irrégularités du cycle menstruel ou de saignements, ce qui rend difficile de déterminer si ces changements sont le fait d’une coïncidence ou d’un effet secondaire potentiel des vaccins.

Au vu des données présentées dans ces études, il est à souhaiter qu’une information claire et transparente sur les possibles répercussions sur le cycle menstruel et les saignements soit apportée à l’occasion de futurs essais cliniques, notamment ceux évaluant des vaccins anti-Covid-19.

Marc Gozlan (Suivez-moi sur Twitter, Facebook, LinkedIn)

* L’intervalle de confiance à 95 % (IC95%) est l’ intervalle de valeurs qui a 95 % de chances de contenir la « véritable » valeur du paramètre estimé. Avec un peu moins de rigueur,  on peut dire que l’IC représente la fourchette de valeurs à l’intérieur de laquelle on est  certain à 95 % de trouver la « vraie » valeur recherchée. L’IC est donc l’ensemble des valeurs raisonnablement compatibles avec le résultat observé. Des intervalles de confiance à 98,75 % (IC98,75%) sont parfois utilisés. La probabilité (autrement dit, le degré de confiance) que ces intervalles contiennent la « vraie » valeur est alors de 98,75 %.

Pour en savoir plus :

Edelman A, Boniface ER, Benhar E, et al. Association Between Menstrual Cycle Length and Coronavirus Disease 2019 (COVID-19) Vaccination: A U.S. Cohort. Obstet Gynecol. 2022 Jan 5. doi: 10.1097/AOG.0000000000004695

Alvergne A, Kountourides G, Argentieri MA, et al. COVID-19 vaccination and menstrual cycle changes: A United Kingdom (UK)retrospective case-control study. medRxiv. Posted November 23, 2021. doi: 10.1101/2021.11.23.21266709

Lee KMN, Junkins EJ, Fatima UA, et al. Characterizing menstrual bleeding changes occurring after SARS-CoV-2 vaccination. medRxiv. Posted October 12, 2021.  doi:10.1101/2021.10.11.21264863 

Male V. Menstrual changes after covid-19 vaccination. BMJ. 2021 Sep 15;374:n2211. doi: 10.1136/bmj.n2211

Morris RS. SARS-CoV-2 spike protein seropositivity from vaccination or infection does not cause sterility. F S Rep. 2021 Sep;2(3):253-255. doi: 10.1016/j.xfre.2021.05.010

 

Safrai M, Rottenstreich A, Herzberg S, et al. Stopping the misinformation: BNT162b2 COVID-19 vaccine has no negative effect on women’s fertility. medRxiv. Posted June 01, 2021. doi: 10.1101/2021.05.30.21258079

Male V. Are COVID-19 vaccines safe in pregnancy? Nat Rev Immunol. 2021 Apr;21(4):200-201. doi: 10.1038/s41577-021-00525-y

Sur le web :

Menstrual disorders (period problems) and unexpected vaginal bleeding. Medicines & Healthcare products Regulatory Agency. Coronavirus vaccine—weekly summary of yellow card reporting. Updated 6 January 2022.

RCOG/FSRH respond to reports of 30,000 women’s periods affected after COVID-19 vaccine. Royal College of Obstetricians and Gynaecologists. 16 September 2021.

Point de situation sur la surveillance des vaccins contre la Covid-19 – Période du 26/11/21 au 09/12/2021 (ANSM, mis à jour le 24 décembre 2021)

9 réponses sur “Covid-19 : la vaccination a-t-elle un impact sur la durée du cycle menstruel ainsi que sur la durée et l’intensité des saignements ?”

  1. Merci pour ce texte très clair. J’ai personnellement toujours eu des cycles très réguliers et j’ai eu un allongement plus que notable après le vaccin (autour d’un demi-cycle). Rien qui ne me fasse renoncer à la vaccination (j’ai eu mes 3 doses), mais il est assez pénible d’entendre que ce serait dans nos têtes, alors que comme vous le dites, il y a rarement de suivi à ce sujet. De manière générale, j’avais lu que les femmes n’étaient pas très appréciées dans les cohortes de suivi, car les fluctuations hormonales des cycles pouvaient rendre les données compliquées à étudier : est-ce vrai ? Car nous avons également le droit d’avoir des traitements adaptés à notre physiologie. D’ailleurs, l’effet du vaccin ne dépendrait-il pas du moment du cycle où se fait l’injection ? Je me doute que c’est difficile à étudier, mais s’il est possible d’optimiser les prises de médicaments et/ou la vaccination en fonction de notre cycle, ce serait dommage de s’en priver.

  2. Bonjour, merci, c’est très intéressant. J’en profite pour vous demander si vous auriez la possibilité de faire un résumé des études concernant les effets de la vaccination sur la grossesse (sauf erreur, je ne crois pas que vous ayez publié sur cette question ) ? Je crois savoir qu’il existe plusieurs études sur le sujet, dont les conclusions ont amené à recommander la vaccination quelque soit le mois de grossesse, mais un éclairage de votre part serait probablement très utile.

  3. Qu’en est-il des jeunes filles de 12 à 18 ans ?
    Certaines ont vu l’apparition de leurs premières règles suite à la première injection de vaccin.
    Y-a-t-il une étude sur ce phénomène ?

    1. « Certaines » Que veut dire certaines.
      Les règles vont apparaitre entre 11 et 14 ans pour 90% des filles (données générales).
      Voilà une petite approximation (oui, c’est une approximation, il faudrait des pages d’étude pour affiner)
      Si une fille entre 12 et 14 ans n’est pas encore réglée, il y a 90% de chances qu’elle les ait dans les 3 prochaines années. 36 mois.
      En gros, 3% de ces filles vont avoir leur règles dans le mois qui va suivre le vaccin.
      Si le « certaines » est aux alentours de 3%, alors l’effet du vaccin est statistiquement nul. Si on est à 5% ou plus, ça mérite une étude…

    2. C’est statistiquement inévitable que des filles entre 12 et 18 ans aient leurs premieres règles après le vaccin. Aucune raison d’y voir un lien ou problème.

  4. Je connais autour de moi plusieurs femmes pour lesquelles le premier vaccin a déclenché de longues règles (saignements supérieurs à 10 jours). Cet aspect des effets secondaires semble très fortement sous estimé.

    1. Et bien autour de moi je n’en connais aucune. Je peux donc en déduire que leurs règles s’allongent parce qu’elles vous connaissent…C’est absurde mais de telles études ont justement pour but d’aborder la relation vaccin/cycle menstruelle de façon plus objective.

  5. Serait-il possible d’avoir l’écart type avec la moyenne? Cela aiderait à comprendre la différence entre certains témoignages et la moyenne qui semble plutôt faible. Ainsi, si la moyenne des retards est d’environ 1 jour mais l’écart type est très faible, la grande majorité de la population peut s’attendre à 1 jour de retard ce qui est faible. Mais si l’écart type est grand beaucoup de personnes auront des retards plus significatifs. Ou encore mieux, publier une courbe de distribution des probabilités. Mais merci pour cet article, cela va rassurer mon épouse.

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