Mise à jour : 29 janvier 2024
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La coqueluche est une infection respiratoire due à une bactérie appelée Bordetella pertussis. Elle est très contagieuse et potentiellement grave chez le jeune enfant. La vaccination généralisée des nourrissons a permis de faire chuter le nombre de cas, mais l’immunité obtenue par le vaccin ne dure qu’une dizaine d’années.

Pourquoi vacciner contre la coqueluche ?

La coqueluche est une infection respiratoire bactérienne très contagieuse et potentiellement grave chez le jeune enfant. Elle a longtemps été une des principales causes de mortalité infantile. La généralisation de la vaccination contre la coqueluche a entraîné une chute importante du nombre de cas depuis les années 1960. Néanmoins, la maladie continue de circuler, car à l’inverse de nombreuses maladies infantiles, il est possible d’avoir plusieurs fois la coqueluche. De plus, si le vaccin est efficace, l’immunité obtenue ne dure qu’une dizaine d’années.

Afin de protéger les nourrissons contre la coqueluche et de prévenir les formes graves, les autorités de santé proposent désormais la mise en œuvre de 3 mesures complémentaires :

  • la vaccination directe : vaccination obligatoire de tous les nourrissons à partir de l'âge de 2 mois, et administration de rappels à 6 ans, entre 11 et 13 ans et à 25 ans (avec rattrapage possible jusqu’à 39 ans inclus) ;
  • la vaccination systématique des femmes enceintes à partir du 2e trimestre de la grossesse (pour chacune des grossesses), ce qui assure le passage d’anticorps maternels au fœtus, permettant ainsi une protection indirecte dès la naissance en attendant la vaccination du nourrisson ;
  • la stratégie dite « de cocooning » : en l'absence de vaccination de la mère au cours de la grossesse, la vaccination des adultes susceptibles d'être en contact étroit avec le nourrisson durant ses 6 premiers mois de vie afin d’éviter que des adultes qui auraient perdu leur immunité puissent être atteints de la maladie et contaminer les nourrissons non encore protégés par la vaccination.

Si un enfant contracte la coqueluche, cela ne le dispense pas d’être vacciné.

Les vaccins contre la coqueluche

Les premiers vaccins contre la coqueluche contenaient des bacilles coquelucheux, avec des effets indésirables parfois importants. Ils ont été remplacés par les vaccins actuels qui contiennent uniquement des antigènes immunisants (vaccins dit acellulaires), avec des effets indésirables moindres. En France, le vaccin contre la coqueluche est toujours combiné à d’autres vaccins (notamment diphtérie, tétanos et poliomyélite).

Les vaccins destinés aux rappels chez l'enfant et l'adulte, notamment pendant la grossesse, (BOOSTRIXTETRA, REPEVAX) contiennent des doses réduites d'antigènes coquelucheux afin d'être mieux tolérés.

Le vaccin contre la coqueluche est pris en charge à 65 % par l’Assurance maladie. L’acte de vaccination lui-même (la consultation et l’injection) est remboursé à 100 % par l’Assurance maladie. Les centres de la PMI (Protection maternelle et infantile) vaccinent gratuitement sans que les parents aient à apporter le vaccin avec eux.

Liste des médicaments mise à jour : Mercredi 21 Février 2024
Vaccins : diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche
Vaccins : diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, infections à Haemophilus influenzae type b
Vaccins : diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, infections à Haemophilus influenzae type b, hépatite B

La vaccination contre la coqueluche en pratique

La vaccination contre la coqueluche est réalisée chez les nourrissons avec deux injections de vaccin, respectivement à l’âge de 2 et 4 mois, suivi d'un rappel à l'âge de 11 mois. Un rappel est préconisé à l'âge de 6 ans à l'occasion du rappel du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite. Un rappel doit également être pratiqué entre 11 et 13 ans avec un vaccin contenant une dose réduite d'antigène anticoquelucheux.

Une fièvre élevée ou une maladie aiguë ne contre-indique pas la vaccination mais peuvent conduire le médecin à différer la vaccination de quelques jours. Néanmoins, de banales rhinopharyngites ne justifient pas la prise de retard dans le programme de vaccination infantile.

Un rappel est recommandé pour les jeunes adultes à 25 ans, s'ils n'ont pas reçu de rappel anticoquelucheux depuis 5 ans.

La vaccination chez la femme enceinte doit être réalisée avec un vaccin à doses réduites d'anatoxine diphtérique et d'antigènes coquelucheux (vaccin dTcaPolio), si possible entre la 18e et la 34e semaine de grossesse (4e mois et 8e mois de grossesse). L’injection du vaccin contre la coqueluche est recommandé à chaque grossesse.

Chez l'adulte, en l’absence de rappel à 25 ans, un rattrapage est possible jusqu’à 40 ans. Il repose sur l’injection d’une dose de vaccin DTcaPolio, si la vaccination contre la coqueluche remonte à plus de 10 ans. Les adultes qui ont eu la coqueluche moins de 10 ans auparavant n’ont pas besoin de recevoir une dose de rappel. Si la maladie date de plus de 10 ans, l’immunité conférée par la maladie risque d'être insuffisante et une injection de rappel est recommandée.

Pour certains professionnels (professionnels de santé, professionnels s’occupant de nourrissons ou d’enfants en bas âge…), les rappels prévus à 25 ans, à 45 ans et à 65 ans contre la diphtérie, le tétanos et la polio doivent également comporter le vaccin contre la coqueluche (vaccin dTcaPolio).

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