Vaccins et vaccination : qu’est-ce que la vaccination ?

30 août 2021 | Q&R

Mis à jour le 30 août 2021

La vaccination est un moyen simple, sûr et efficace de vous protéger des maladies dangereuses, avant d’être en contact avec ces affections. Elle utilise les défenses naturelles de l’organisme pour créer une résistance à des infections spécifiques et renforcer le système immunitaire. 

Les vaccins stimulent le système immunitaire pour créer des anticorps, de la même manière que s’il était exposé à la maladie. Mais comme les vaccins ne renferment que des formes tuées ou atténuées des germes, virus ou bactéries, ils ne provoquent pas la maladie et n’exposent pas le sujet à des risques de complications.

La plupart des vaccins sont administrés par injection, mais certains se prennent par voie orale ou par aérosol nasal.

Les vaccins réduisent le risque de contracter une maladie en travaillant sur les défenses naturelles de l’organisme pour établir une protection. C’est le système immunitaire qui réagit lorsqu’on se fait vacciner :

• Il reconnaît le germe invasif, comme un virus ou une bactérie.
• Il produit des anticorps. Ce sont des protéines produites naturellement par le système immunitaire pour combattre la maladie.
• Il se rappelle de la maladie par la suite et de la manière de la combattre. Lorsqu’on est exposé plus tard au même germe, le système immunitaire peut le détruire rapidement, avant que la personne ne tombe malade.

Les vaccins sont donc un moyen sûr et astucieux de produire une réponse immunitaire de l’organisme, sans provoquer de maladie.

Le système immunitaire a de la mémoire. Une fois qu’il a été exposé à une ou plusieurs doses vaccinales, le sujet vacciné demeure protégé contre la maladie concernée pendant des années, des décennies, voire la vie entière. C’est la raison pour laquelle les vaccins sont si efficaces. Plutôt que de traiter le mal, ils permettent d’éviter de tomber malade. 

Sans les vaccins, nous sommes exposés à de sérieux risques de maladies et d’incapacités dues à des infections comme la rougeole, la méningite, la pneumonie, le tétanos ou la poliomyélite. Nombre de ces maladies sont potentiellement mortelles. Selon les estimations de l’OMS, les vaccins réalisés dans l'enfance permettent à eux seuls de sauver plus de 4 millions de vies par an.

Bien que certaines maladies soient devenues rares, leurs agents continuent de circuler dans certaines ou toutes les régions du monde. À l’heure actuelle, les maladies infectieuses peuvent facilement traverser les frontières et infecter toute personne qui n’est pas protégée.

Les deux raisons essentielles pour se faire vacciner sont de se protéger soi-même et de protéger son entourage. Comme on ne peut pas vacciner certaines personnes, les très jeunes nourrissons, ceux qui sont gravement malades ou ceux qui ont certaines allergies par exemple, elles dépendent de la vaccination des autres pour être protégées des maladies à prévention vaccinale.

Les vaccins nous protègent tout au long de la vie, à partir de la naissance, dans l’enfance, l’adolescence et jusqu’à la vieillesse. Dans la plupart des pays, nous recevons une fiche ou un carnet de vaccination nous disant les vaccins que nous ou nos enfants avons eus et les dates des prochains vaccins ou rappels. Il est important de rester à jour de toutes les vaccinations.

En retardant les vaccinations, on risque de tomber gravement malade. Si on attend le moment où nous pensons que nous risquons d’être exposés à une maladie, comme lors d’une épidémie, il ne restera peut-être pas suffisamment de temps pour que le vaccin puisse agir ou pour administrer toutes les doses recommandées.

Si vous êtes en retard dans les vaccinations recommandées, que ce soit pour vous ou pour votre enfant, parlez-en à votre prestataire de soins de santé pour procéder à un rattrapage. 

Les vaccins protègent contre de nombreuses maladies, notamment :

  • Le cancer du col de l’utérus
  • Le choléra
  • La Covid-19
  • La diphtérie
  • La maladie à virus Ebola
  • L’hépatite B
  • La grippe
  • L’encéphalite japonaise
  • La rougeole
  • La méningite
  • Les oreillons
  • La coqueluche
  • La pneumonie
  • La poliomyélite
  • La rage
  • Les infections à rotavirus
  • La rubéole
  • Le tétanos
  • La typhoïde
  • La varicelle
  • La fièvre jaune
D’autres vaccins sont en cours de mise au point ou au stade des essais pilotes, notamment ceux contre le virus Zika ou le paludisme, mais ils ne sont pas encore couramment disponibles dans le monde.

Toutes ces vaccinations ne sont pas forcément nécessaires dans votre pays. Certaines ne seront administrées qu’avant un voyage dans des zones à risque ou à des personnes exerçant des professions très exposées. Parlez-en à votre agent de santé pour savoir de quelles vaccinations vous et votre famille avez besoin.

Presque tout le monde. Toutefois, à cause d’affections médicales spéciales, il ne faut pas administrer certains vaccins à certaines personnes, ou alors elles doivent attendre un peu. Ces affections sont les suivantes:

• Maladies chroniques ou certains traitements (comme la chimiothérapie) qui ont des effets sur le système immunitaire;
• Allergies sévères ou potentiellement mortelles, qui sont très rares, à certains composants des vaccins; 
• En cas de maladie sévère le jour de la vaccination. Les enfants doivent tout de même être vaccinés dès qu’ils sont remis. Une maladie modérément grave et une petite fièvre ne sont pas des contre-indications à la vaccination. 

Ces facteurs varient souvent selon les vaccins. Si vous n’êtes pas sûr de savoir si vous ou votre enfant devez avoir un vaccin en particulier, parlez-en à votre agent de santé. Il ou elle pourra vous aider à prendre une décision en toute connaissance de cause pour la vaccination en question.

Tous les composants jouent un rôle important pour garantir l’innocuité et l’efficacité du vaccin. On y trouve:

• L’antigène. Il s’agit d’une forme inactivée ou affaiblie d’un germe, virus ou bactérie, qui apprend à l’organisme à le reconnaître et à combattre la maladie s’il est en présence de ce germe à un stade ultérieur. 
• Les adjuvants, qui aident à renforcer la réponse immunitaire. En d’autres termes, ils aident les vaccins à mieux agir.
• Les conservateurs, qui aident à maintenir l’efficacité du vaccin.
• Les stabilisateurs, qui protègent le vaccin pendant le stockage et le transport.

Les composants des vaccins peuvent paraître étranges lorsqu’on les voit énumérés sur une étiquette. Pourtant, beaucoup d’entre eux sont présents naturellement dans l’organisme, dans l’environnement et dans les aliments que nous consommons. Tous, ainsi que les vaccins eux-mêmes, sont soigneusement testés et contrôlés pour garantir leur innocuité.

Les vaccins sont sûrs et leurs effets secondaires sont en général mineurs et temporaires, comme un bras endolori ou une faible fièvre. Des effets indésirables plus sérieux sont possibles, mais extrêmement rares.

Tout vaccin homologué subit une batterie de tests rigoureux tout au long des multiples phases des essais avant que son utilisation ne soit approuvée; il est ensuite réévalué régulièrement après son introduction. Les scientifiques surveillent en permanence les informations provenant de plusieurs sources pour y déceler tout signal indiquant que le vaccin peut entraîner des risques pour la santé. 

Rappelez-vous que vous avez une probabilité bien plus grande d’être gravement atteint par une maladie à prévention vaccinale que par un vaccin. Par exemple, le tétanos peut provoquer des douleurs extrêmes, des spasmes musculaires (trismus) et des caillots sanguins, la rougeole peut entraîner une encéphalite (infection du cerveau) et la cécité. De nombreuses maladies à prévention vaccinale peuvent même provoquer la mort. Les avantages de la vaccination dépassent donc de loin les risques et il y aurait bien plus de cas de maladie et de décès sans les vaccins.

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Comme tout médicament, les vaccins peuvent avoir des effets secondaires bénins comme un peu de fièvre, une douleur ou une rougeur au point d’injection. Ces réactions disparaissent d’elles-mêmes en quelques jours.

Les effets secondaires sévères et durables sont extrêmement rares. On surveille continuellement l’innocuité des vaccins pour détecter des événements indésirables rares.

Les données scientifiques montrent que l’administration simultanée de plusieurs vaccins n’a pas d’effets négatifs. Chaque jour, les enfants sont exposés à des centaines de substances étrangères déclenchant une réponse immunitaire. Le simple fait de manger entraîne l’introduction de nouveaux germes dans l’organisme et la bouche et le nez abritent de nombreuses bactéries.

Lorsque l’association de vaccins est possible (par exemple pour la diphtérie, le tétanos et la coqueluche), on réduit le nombre d’injection et la gêne pour l’enfant. Cela permet aussi d’administrer à l’enfant le bon vaccin au bon moment et d’éviter qu’il ne contracte une maladie potentiellement mortelle.

Rien n’indique qu’il y ait un lien entre les vaccins et l’autisme ou les troubles autistiques. De nombreuses études, menées sur de très grandes populations, ont démontré ce point.

L’étude de 1998, ayant suscité des inquiétudes quant à l’éventualité d’un lien entre le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) et l’autisme, s’est avérée ensuite entachée d’erreurs et de fraude. L’article a alors été supprimé de la revue qui l’avait publié et le permis d’exercer a été retiré au médecin qui en était à l’origine. Malheureusement, il avait déclenché un vent de panique qui a fait baisser les taux de vaccination dans certains pays et provoqué par la suite des flambées épidémiques.

Nous devons tous prendre les mesures pour ne communiquer que des informations crédibles et scientifiques sur les vaccins et les maladies qu’ils préviennent.

Pratiquement tous les cancers du col de l’utérus commencent par une infection sexuellement transmissible à PVH. Le vaccin est le meilleur moyen de se protéger contre cette maladie s’il est administré avant l’exposition au virus. Des études menées en Allemagne, en Australie, en Belgique, aux États-Unis d’Amérique, en Nouvelle-Zélande, au Royaume-Uni et en Suède ont montré des baisses du nombre des infections allant jusqu’à 90 % chez les adolescentes et les jeunes femmes.

Les études ont montré que le vaccin anti-PVH était sûr et efficace. L’OMS recommande d’en administrer deux doses à toutes les filles âgées de 9 à 14 ans, puis de procéder plus tard dans la vie au dépistage du cancer du col.

Si vous avez des questions sur les vaccins, parlez-en avec un agent de santé qui pourra vous donner des conseils scientifiques sur la vaccination pour vous et votre famille, notamment sur le calendrier de vaccination recommandé dans votre pays. 

En recherchant des informations en ligne sur les vaccins, assurez-vous de ne consulter que des sources fiables. Pour vous aider à les trouver, l’OMS a examiné et « certifié » de nombreux sites dans le monde qui ne donnent que des informations reposant sur des bases scientifiques solides et des études indépendantes menées par des experts techniques de premier plan. Tous ces sites sont membres du Réseau pour la sécurité des vaccins (www.vaccinesafetynet.org (en anglais).